Hasards ou coincidences - Hasards ou coincidences
| | | | | | |
Regia: | Lelouch Claude |
|
Cast e credits: |
Écrit, produit, filmé par Claude Lelouch; interprétation: Alessandra Martines, Pierre Arditi, Marc Hollogne, Véronique Moreau; France, 1998; durée: 120’. |
|
Trama: | A Miriam sembra che nella vita tutto riesca alla perfezione. Etoile di un prestigioso corpo di ballo è sempre in tournée in tutto il mondo. Ma c'è una cosa di cui sente la mancanza più di ogni altra cosa: l'amore. Per avere un bambino perde l'uomo che ama e deve accettare di vedere la propria carriera scendere ai livelli più bassi. |
|
Critica (1): | Claude Lelouch fait toujours le même film, parfois sur le mode de la fresque, parfois sur celui de la chronique intime. Je faisais déjà la même remarque à propos d’Hommes, femmes: mode d’emploi. Au demeurant, cete fidélité à des personnages, à des thèmes, à une manière de filmer, garantit l’identité d’artiste de Lelouch. Malgré sa tonalité souriante et ses pirouettes finales un peu farfelues sur le miracle, Hommes, femmes me paraissait froid, triste, traversé par l’angoisse de la mort. Au contraire, et bien que se colletant cette fois avec la force du malheur et de la mort, Hasards ou coïncidences est un hymne à la vie.
On reproche souvent au cinéaste la surface glacée de ses personnages, de ses intrigues, l’ambition qui vise à tirer des vérités générales sur des romans-photos. Critiques auxquelles je n’adhère pas vraiment, et qui tombent avec ce nouveau film. Les idées sur le hasard, les sorts, la prédestination sont bien là, mais traitées en demi-teinte, intériorisées.
Il y a dans le film deux pans différents. Dès le début, Lelouch installe une réflexion sur la vérité et l’illusion, à travers les numéros de Marc Hollogne, les aventures d’un caméscope numérique, des images documentaires sur les ours blancs (!!). Avec cette idée qu’une image neutre peut prendre, soudain, une signification radicalement différente, affective, inattendue. Et puis il y a aussi une histoire d’amour excentrique, la danseuse et le faussaire, enrichie par une direction d’acteurs toujours étonnante, des gros plans très forts. Lorsque les deux pans convergent, lorsque l’image enregistrée sert à montrer la mort de l’être aimé ou à la conjurer, ou lorsque le spectacle, avec son cortège de numéros dansés, de caméra circulaire, rejoint la mort en une belle surimpression, le film trouve sa vraie force.
Il ne faut pas faire à Lelouch de faux procès. Son univers ne plaît pas forcément, son style se caricature aisément (mais probablement le cinéaste le sait-il et en joue-t-il dans ses comédies), mais sa signature et son travail sont indéniables. Ici, le film convainc vraiment par ses personnages, son épaisseur humaine.
Pierre Berthomieu, Positif n. 454, décembre 1998 |
|
Critica (2): | |
|
Critica (3): | |
|
Critica (4): | |
| Claude Lelouch |
| |
|