RETE CIVICA DEL COMUNE DI REGGIO EMILIA
; Archivio film Rosebud; ; Archivio film Rosebud
Torna alla Home
Mappa del sito Cerca in Navig@RE 

 > Aree tematiche > Cultura e spettacolo > Archivio film Rosebud > Elenco per titolo > 

Visitatori (I) - Visiteurs (Les)


Regia:Poiré Jean-Marie

Cast e credits:
Scénario et dialogue: Christian Clavier, Jean-Marie Poiré; image: Jean-Yves Le Mener, montage: Catherine Kelber; décors: Hugues Tissandler; musique: Eric Levi; interprétation: Christian Clavier, Jean Reno, Valérie Lemercier, Marie-Anne Chazel, Christian Bujeau, Isabelle Nanty, Gérard Séty; production: Alain Terzian; France, 1993; durée: 105'.

Trama:Nel 1122 il nobile Goffredo di Montalcino lascia la guerra per sposare, secondo la volontà di re Luigi VI di Francia, la bella Frenegonda. Ma combina un pasticcio e, per rimediare, beve, insieme con il suo fido scudiero Giancoglione, la pozione apprestatagli da una maga. C'è qualcosa che non funziona e i due si trovano sbattuti in avanti di 871 anni, cioè ai giorni nostri

Critica (1):A l’heure où ce numéro s’imprime, Les Visiteurs font d’ores et déjà un malheur (comme on dit) dans toutes les salles de France, puisque c’est connu, le rire peut être contagieux. Mieux que L’Amant le jour de sa sortie, on peut, sans penser à mal, voir le film de Jean-Marie Poiré entrer dans les annales; d’autant que, une fois n’est pas coutume, le bouche à oreille favorable ne fut pas seulement un mouvement de foule, et certains organes de presse (Libé) s’en firent l’écho après y être allé voir. Ainsi il aura fallu attendre ce film, et sans doute aussi un certain état de la comédie d’en France, pour rendre sinon hommage, en tout cas justice aux drôles de films signés Jean-Marie Poiré et cosignés ces derniers temps par le seul Christian Clavier (Mes meilleurs copains, Twist again à Moscou, Opération corned-beef...). La question n’est pas vraiment de réparer ici un oubli, elle consisterait plutôt à essayer de repérer ce qui “s’oublie” encore un peu dans la comédie, ce qui échappe à la – bonne – conscience (les dérapages incontrôlés de tous les actes manqués), dans le sens où le genre, pour faire sérieux (c’est un paradoxe), aurait tendance à développer depuis quelque temps une haut conscience de soi presque maladive, et aussi contagieuse que l’humour dont elle est dénuée, dans une politique du tout-à-l’auteur (tout en a le goût, peu en ont l’idée...) qui multiple les effets de signatures, comme cela se dit des manches, et qui n’oublie jamais au grand jamais que le metteur en scène est roi, en tout cas grand seigneur – au royaume des rigolos Voilà qui tombe à point nommé, et si l’on veut bien suivre cette dernière image (l’auteur-seigneur du château usurpe l’auteur-citoyen du monde), le premier plaisir des Visiteurs est d’en raconter l’histoire: c’est parce qu’il a involontairement (l’acte manqué originel) terrassé un seigneur, et s’est ainsi vu retirer les faveurs de sa belle, la fille du seigneur, que le chevalier Godefroy se trouve projeté accidentellement (en fait l’oeuvre d’un sorcier distrait) dans le futur, en l’occurrence notre présent, alors qu’il pensait revenir au passé et ainsi déjouer le destin (en fait l’oeuvre d’une sorcière convaincue) pour assurer sa descendance. L’image est assez belle qui rend possible le film par le meurtre d’un seigneur (que Godefroy ensorcelé avait vu se transformer en ours menaçant, contre-référence au cinéma d’Annaud sans doute involontaire mais qui, en plus de la vision d’un Moyen Age sale et puant à l’opposé de celle, ornementale et fétichisée, du Nom de la rose, ne laisse pas de réjouir). Et puis tout commence et finit à une époque médiévale dont les images pieuses et la féodalité feraient presque pâle figure auprès des nôtres. Voilà pour la petite parabole critique. Ainsi débarrassé d’un surmoi de mise en scène, et ayant pris le sense de l’irresponsabilité, le film de Poiré/Clavier parvient doublement à se concentrer sur l’essentiel: la comédie, puisque c’est quand même de cela qu’il s’agit. Comme Les Visiterus s’apparentent plutôt à une veine burlesque, fondée avant tout sur l’enchaînement des gags, il dépend de l’alchimie magique de l’ordre (l’enchaînement) et du désordre (les gags) que le rire fuse. Et ça fonctionne, malgré quelques erreurs de dosages, le film relève le pari de son sujet. Parmi les réjouissances, il y a cette façon qu’ont les acteurs de prendre plaisir à détruire des décors relativement coûteux, comme le château ou la résidence de Lemercier mise à mal par un Réno monolithique et un Clavier stéréophonique. Autrement dit, si on ne nous trompe pas sur la marchandise (on peut voir l’argent réuni par la production à l’image: c’est par là qu’il est passé), on ne fait guère plus de manières pour l’endommager (les objets de valeur, comme les lustres, sont méthodiquement cassés ou arrachés par les voyous moyenâgeux...). Dans Les Visiteurs, on voit l’argent et le beurre. Cette sorte d’insolence salutaire, cette façon ludique de casser ses jouets, voilà belle lurette que le cinéma américain nous y a habitués. Par chez nous ça se fait rare. Et cela paraît le devenir de plus en plus avec cette nouvelle comédie française bon ton bon marché (BTBM) qui, très cyniquement, avec un mépris souverain – du moment que l’auteur est reconnu, touche son dû: ses royalties –, voudrait faire rire à moindre frais... Il semble même, Poiré et Clavier nous le confirment, qu’il reste peu de place actuellement pour un genre comique vraiment ambitieux (dans lequel les Lautner, les De Funès, les De Broca et quelques autres excellèrent), ou si l’on veut coûteux, les producteurs choisissant de miser, gros de préférence, sur des produits cultureles calibrés “internationaux”, de toutes les manières blindés financièrement. Faire une comédie comporte une échelle de risques que peu sont encore prêts à relever, les derniers échecs d’un Oury ou d’un De Broca en attestent. Entre Christophe Colomb et Tango, à tout prendre on peut préférer choisir Les Visiteurs. C’est de cela et de deux ou trois autres choses que nous voulions entretenir Jean-Marie Poiré, le roi fainéant, et Christian Clavier, le fou du roi, parce qu’ils se payent toujours le luxe de faire dans le trivial, versant saltimbanques plutôt privilégiés, et de remplir les salles, quand d’autres ne jurent dèjà plus que par la “ distinction” suprême: être calife à la place du calife (selon le mot de Goscinny)... Il s’agissait de sauter sur l’occasion en allant voir, quitte à tomber mal, qui fait la comédie et qui la joue. Parce que Duras disait que lorsqu’un Belmondo marchait mal, un film de Duras perdait des spectateurs à tout jamais, on veut croire que tant que des films comme Les Visiteurs garderont à l’esprit qu’il faut de tout pour faire un monde (un Jacquouille, un Jacquart, un Godefroy, des groupes solidaires et des solitaires...), un rohmer – dont le dernier est déjà sorti sans tambour ni trompettes –, pourra prendre des airs de comédie. Et vice versa.
Camille Nevers, Cahiers du cinema n. 465 mars 1993

Critica (2):

Critica (3):

Critica (4):
Jean-Marie Poiré
(Progetto editoriale a cura di); (Progetto editoriale a cura di); (Progetto editoriale a cura di); (Progetto editoriale a cura di) Redazione Internet; Redazione Internet; Redazione Internet; Redazione Internet (Contenuti a cura di); (Contenuti a cura di); (Contenuti a cura di); (Contenuti a cura di) Ufficio Cinema; Ufficio Cinema; Ufficio Cinema; Ufficio Cinema
Valid HTML 4.01! Valid CSS! Level A conformance icon, W3C-WAI Web Content Accessibility Guidelines 1.0 data ultima modifica: 10/29/2014
Il simbolo Sito esterno al web comunale indica che il link è esterno al web comunale